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ANMDH a organisé un EDC sur « Élections 2023 : entre le recensement des électeurs et l’orchestration de la tricherie »

ANMDH a organisé un EDC sur « Élections 2023 : entre le recensement des électeurs et l’orchestration de la tricherie »

Il s’est tenu, le 24 mars 2023 à Kinshasa, un Espace de Dialogue Citoyen (EDC) avec comme thème « Elections 2023 : entre le recensement des électeurs et l’orchestration de la tricherie ». C’était dans le cadre du projet « Renforcement de l’engagement des citoyens dans le processus électoral et protection des Droits Humains », soutenu par NED.

Organisée par l’ONG les Amis de Nelson Mandela pour la défense des Droits Humains (ANMDH), cette activité  a connu la participation d’au-moins 90 personnes au quartier 4 dans la commune de Ndjili. Il était question notamment d’analyser ensemble avec les participants le déroulement du processus de l’identification et de l’enrôlement des électeurs, relever les problèmes majeurs que les citoyens Congolais ont rencontré au niveau des centres d’enrôlement et enfin amener les participants à faire des propositions pouvant aider la CENI a améliorer son travail et surtout d’empêcher la tricherie.

Cette activité a débuté à 10h30. Le modérateur a commencé par faire la présentation de l’organisation ANMDH. Ensuite, il a fait l’introduction du thème en définissant avec les participants ce que c’est un EDC, c’est quoi les objectifs d’un EDC et c’est quoi la finalité d’une telle activité.

Deux intervenants étaient sélectionnés pour animer cette activité, il s’agit de Maître Laurent OKITO et Maître Patrick POKOSO. Le premier intervenant a échangé avec les participants sur les processus électoraux qu’à connu la RDC (2006, 2011 et 2018). Il a donné la parole aux participants pour relever les problèmes majeurs qu’ils ont observés lors de ces 3 cycles électoraux. Ensuite, 10 participants ont partagé leurs expériences de ces 3 cycles électoraux précédents.

Le deuxième intervenant, Maître Patrick POKOSO, lui a parlé du processus électoral en cours. Il a d’abord évoqué avec les participants les avancées que la nouvelle équipe de la CENI a apporté et les défis auxquels elle fait face. Ensuite, il a posé la question de savoir ce que les citoyens pensent du processus électoral en cours et particulièrement du processus de l’identification et l’enrôlement des électeurs. Qu’est-ce qu’ils ont remarqué, quels faits et comment ils trouvent que la tricherie est en train d’être orchestrée ?

Toutes ces questions ont fait réagir à chaud les participants qui n’ont pas manquer de relever les faits qui démontrent que plusieurs irrégularités ont émaillé le processus électoral en cours, notamment : le nombre insuffisant des centres d’enrôlement, l’insuffisance du matériel informatique, les pannes techniques fréquentes des machines, la non expertise du personnel déployé, le manque de professionnalisme et d’éthique des agents de la CENI vis-à-vis des requérants des cartes d’électeurs, la mauvaise qualité de la carte d’électeur, le monnayage de l’obtention des services et les recommandations des privilégiés pour obtenir la carte d’électeur qui ne se cache plus (entre 5000 et 10000 francs congolais pour avoir rapidement sa carte d’électeur), les désordres occasionnés par certains ambitieux politiques qui s’amènent avec des foules des gens qu’ils font enrôler sans respecter les lignes préétablies pour entrer dans les centres, préjudiciant ainsi les citoyens ponctuels arrivés très tôt le matin (entre 4 heures et 5 heures) pour obtenir leurs cartes d’électeurs,…

Certains ambitieux politiques ont profité de cette étape pour mener la précampagne. Ils ont imprimé des t-shirts avec leurs visages, brandissant les effigies de leurs partis politiques et ils ont même tenu des meetings populaires.

Après les échanges autour des irrégularités et autres problèmes liés au processus de l’identification et l’enrôlement des électeurs, Aaron MUKALENGI MALENGA, Coordonnateur des Programmes ANMDH, a pris la parole pour parler de la finalité de cette activité qui est selon lui, est de réfléchir ensemble avec les populations afin de trouver les solutions à tous les problèmes soulevés dans le débat. Face à tous les problèmes et aux faits pouvant conduire à la tricherie, il a posé la question QUE FAIRE ?

Que faire pour améliorer le processus électoral ? Que faire pour empêcher la continuité de la préparation de la tricherie ? Que faire pour avoir des bonnes élections en décembre 2023 ?

Presque 90% de participants ont demandé à ANMDH de continuer avec la sensibilisation des populations. Seules l’information et la formation des populations peuvent amener celles-ci à être vigilantes et exiger le bon déroulement du processus électoral.

Notons que les responsables de la CENI de la ville de Kinshasa étaient invités à cette activité, malheureusement aucun n’a répondu présent.

La rédaction

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