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COVID-19 : « L’heure est à un minimum d’humilité pour laisser la parole aux scientifiques qui sont mieux outillés pour nous guider », Néhémie Mwilanya donne la position du FCC

COVID-19 : « L’heure est à un minimum d’humilité pour laisser la parole aux scientifiques qui sont mieux outillés pour nous guider », Néhémie Mwilanya donne la position du FCC

Le coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC), plateforme de l’ancien président Joseph Kabila, a porté la voix de sa famille politique au cours d’un entretien accordé dimanche à la Radio Okapi. L’intervention fleuve s’est focalisée entièrement sur la riposte contre la pandémie COVID-19 qui a fait plus d’une centaine de morts dans le pays. Favorable à la réduction du train de vie des institutions de l’Etat congolais pour permettre d’orienter plus de moyens vers le comité de riposte, Néhémie Mwilanya éclaire en outre les propositions faites précédemment par le FCC.

« D’abord il faut partir de l’idée que l’autorité morale du Front commun pour le Congo s’est exprimée sur la crise sanitaire que connaît notre pays et avait apporté son soutien et celui de sa famille politique. Soutenir les mesures qui étaient jusque-là prises par les autorités publiques. De ce point de vue, l’objectif de ces propositions publiées par le Front commun pour le Congo est celui d’apporter une contribution dans le sens d’améliorer le système de riposte qui est déjà en place. Le point clé, on peut penser par exemple à la nécessité d’améliorer le système de coordination, faciliter la concertation entre les différents pans de cette coordination de manière à ce qu’il y ait beaucoup plus de cohérence, et je crois que ça peut aussi participer à l’amélioration de la confiance entre ce système et les partenaires qui sont susceptibles de nous aider », a-t-il détailler d’entrée de jeu.

Pour poursuivre, « je pense aussi qu’il y a nécessité d’améliorer la confiance avec l’opinion publique dans le système de riposte grâce à l’amélioration du système de communication. Lorsqu’on a à gérer une crise qui touche la population dans sa grande majorité comme celle-ci, il faut souvent éviter les mots savants, pour éviter de compliquer les choses et avoir un langage approprié, simple, juste pour expliquer la réalité du phénomène et de la gravité en termes de conséquences qui peuvent frapper la population. Enfin la nécessité de démocratiser les tests. Parce que tout ce qu’on nous présente comme résultats chaque jour, aujourd’hui, sur le nombre de personnes qui ont contracté le virus par rapport au champ de ceux qui n’ont pas été testés, je crois qu’il y a un décalage, la moyenne aujourd’hui est de deux mille tests par jour, c’est la moyenne africaine, on en fait à peine une centaine aujourd’hui, ce qu’on est largement en deçà, je crois que ça aussi est une question fondamentale. »

À propos du financement de la riposte contre cette pandemie, Mwilanya se dit favorable à la réduction du train de vie des institutions pour réorienter ces moyens vers la lutte, mais avec prudence, pas au prix du blocage du fonctionnement des institutions.

«  Ce qui est sûr ce que cette lutte exige énormément de moyens. C’est à ce niveau que Joseph Kabila a eu à imposer à plusieurs reprises, à l’époque, cette réduction de  train de vie. Le tout c’est de savoir aussi dans quelle proportion le faire pour qu’au-delà on ne puisse pas bloquer le fonctionnement des institutions. Mais sinon vous pouvez vous rendre déjà à l’évidence ce que nous mobilisons comme recette, l’enveloppe salariale sur les recettes mobilisées et ce qui reste pour assurer le fonctionnement de l’État, à combien plus forte raison pour financer la riposte de cette crise sanitaire. Je pense que les moyens il faut les rechercher partout où ils se trouvent. Nous nous adhérons à toutes les voies qui sont susceptibles de mobiliser les ressources et de les mettre à la disposition de notre équipe de riposte pour que nous puissions vaincre cette pandémie. »

Pour enfin conclure, « je pense que, comme l’a si bien suggéré l’autorité morale du Front commun pour le Congo Joseph Kabila, l’heure est à l’union sacrée contre cette épidémie puisqu’elle est meurtrière. On n’a pas besoin d’un dessin pour la démontrer. L’heure est aussi à un minimum d’humilité pour laisser souvent la parole aux scientifiques qui sont mieux outillés pour nous guider, pour nous orienter, mais aussi pour gérer au quotidien cette pandémie. Nous nous appelons au respect de tous les gestes barrières, la distanciation sociale, le lavage des mains de manière régulière, surtout surtout mesdames et messieurs, mes frères et sœurs, restez chez vous, si vous n’avez rien à faire à l’extérieur, restez chez vous. »

Tony-Antoine Dibendila

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