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Dépréciation du Franc congolais : Noël Tshiani accuse la BCC de la fabrication excessive des billets

Dépréciation du Franc congolais : Noël Tshiani accuse la BCC de la fabrication excessive des billets

Dans une série de tweets ce mardi, l’ancien candidat président de la République et économiste Noël Tshiani Mwadianvita, propose une réflexion qu’il qualifie de plaidoyer pour une nouvelle politique monétaire au Congo, visant à stopper la dépréciation du Franc congolais face aux devises étrangères. Dans ses analyses, il accuse en outre la Banque Centrale du Congo de fabrication excessive de la devise congolaise, une  des raisons à la base de la dépréciation, assure-t-il. Prédisant que la dépréciation monétaire va se poursuivre tant qu’il n’y a pas changement d’hommes notamment à la Banque Centrale.

« Toute création monétaire soutenue par un matelas proportionnel de dollars ne devrait pas entraîner la dépréciation du Franc congolais. La dépréciation du Franc congolais ne peut s’expliquer que par la planche à billet sans contrepartie des devises ou de production. Économie monétaire 101. Si l’on n’a pas assez de devises pour assurer la stabilité du taux de change du Franc congolais par rapport au dollar, ceci revient à dire qu’on a créé trop de francs congolais que l’économie ne peut supporter. Théorie monétaire 101 », explique-t-il, effréné.

Quand il rebondit, « les autorités économiques et monétaires brillent par des contradictions. La Banque Centrale fabrique trop de Francs congolais que le ministère des Finances absorbent en émettant des Bons du Trésor sur lesquels l’État paie des charges financières (taux d’intérêt). Sapeur pompier. La dépréciation monétaire va se poursuivre tant qu’il n’y aura pas de changement d’hommes, de vision, de stratégie et d’approche à la Banque Centrale du Congo et à la Primature (y compris le comité de conjoncture économique). Des changements cosmétiques ne suffisent pas. »

Pour enfin conclure, « dans un pays où les mécanismes de transmission de politique monétaire sont bouchés et ne fonctionnent pas, les taux directeur et coefficient des réserves obligatoires ne sont pas des instruments adéquats de conduite de politique monétaire. »

Lors du 41 ème conseil des ministres vendredi dernier, la dépréciation du Franc congolais et ses conséquences néfastes sur le quotidien du congolais ont été largement débattues. La perte du pouvoir d’achat des congolais, principalement de celle des couches sociales les plus vulnérables et les masses populaires laborieuses, a été singulièrement soulignée.

Le président congolais a exigé du ministère des Finances et de la Banque Centrale, qui ont la responsabilité de la stabilité monétaire, un rapport hebdomadaire sur le sujet. Les deux institutions étant donc à la quête des mesures appropriées pour stopper la descente aux enfers du Franc congolais.

Le 30 avril au cours d’une conférence de presse, le gouverneur de la Banque Centrale Deogratias Mutombo avait annoncé trois mesures censées stabiliser la devise : Ajustement budgétaire consistant à aligner les dépenses du gouvernement au niveau des recettes disponibles, émission des Bons du Trésor à valeur élevée pour lever des ressources financières supplémentaires sur le marché intérieur et la vente directe des dollars aux banques commerciales pour diminuer la pression sur le marché de change parallèle.

Sauf que ces mesures n’ont pas mis un terme à la dépréciation, qui se poursuit. Et les prédictions de plusieurs économistes sur l’avenir socio-économique du pays dont l’ancien premier ministre Matata Ponyo, sont loin d’être généreuses. Ce dernier accuse plutôt et principalement, la pandémie du nouveau Coronavirus.

Tony-Antoine Dibendila

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