La désignation de Martin Fayulu déjoue tous les pronostics en RDC. A 62 ans, le président de l’Ecidé va affronter le candidat du front commun pour le Congo, Ramazani Shadary, dauphin du président Kabila à l’élection présidentielle prévue en décembre de cette année.

C’est un joker pour certains et un outsider pour d’autres. A un mois de la tenue des élections en RDC, les leaders de l’opposition sont parvenus à se mettre d’accord. Une première dans ce rang. La fumée blanche a  fini par surgir après trois jours d’intenses travaux à Genève.

En réaction aux propos tenus par certains cadres de différents partis de l’opposition, qui présagent un échec  Martin Fayulu souligne qu’« il ne faut pas avoir une illusion d’optique. Ceux qui ont l’illusion d’optique ne comprennent pas ».

Minée par les guerres internes, l’opposition congolaise devra dès lors se ranger derrière son candidat pour ces élections qui s’annoncent très cruciales. Fayulu a rassuré qu’une équipe de campagne sera mise en place incessamment et sera chapeauté par avec un directeur de campagne.

Dans plusieurs manifestations  publiques organisée en RDC,  Martin Fayulu s’est illustré toujours au premier rang de la scène pour l’alternance. Il demeure un farouche opposant contre l’idée de la machine à voter voulue par la CENI et veut la radiation du fichier électoral en cours des électeurs fictifs.

Pour sa part, Félix Tshisekedi, un autre favoris pour ces scrutins et qui n’a pourtant été désigné, s’est dit prêt à retire sa candidature en faveur du candidat commun de l’opposition. A l’UDPS, quelques cadres notamment Augustin Kabuya, secrétaire général de ce principal parti de l’opposition, n’a pas caché son mécontentement après ce choix des leaders de l’opposition.

Grevisse Tekilazaya