Le procès de l’activiste pro-démocratie  Rossy Mukendi Tshimanga, reprend ce mercredi 24 février 2021 devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete.

Dans un communique de presse rendu public ce mercredi, l’Association Congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ) demande à l’auditorat général des FARDC d’instruire d’abord la plainte de la partie civile contre le Major Carine Lokeso.

 « L’auditorat général des FARDC a l’obligation légale d’instruire, dans un délai raisonnable, la plainte de la partie civile et envoyer tous les auteurs intellectuels et matériels devant une juridiction compétente », a déclaré  Georges Kapiamba, président de l’ACAJ.

Et d’ajouter: « Nous dénonçons la stratégie politique qui a consisté à transformer le brigadier Toki Kumbo en victime expiatoire pour couvrir les vrais auteurs en liberté ».

La famille de Rossy Mukendi avait déposé deux plaintes auprès de l’Auditorat Général des FARDC en juin et septembre 2018 contre notamment le général Sylvano Kasongo, Pierrot Mwana Mputu, Commissaire supérieur, le commissaire supérieur adjoint Carine Lokeso et le bourgmestre de la Commune de Ngaba. Ces derniers sont poursuivis pour assassinat, violation des consignes, imputations dommageables, association des malfaiteurs, recel des armes et effet du crime.

L’activiste pro-démocratie  Rossy Mukendi avait été tué par balle le 25 février 2018  à Kinshasa alors qu’il participait à une marche pacifique organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) pour exiger le départ de l’ancien président de la République  Joseph Kabila et l’organisation des élections crédibles.

La police nationale congolaise  avait affirmé avoir fait usage de balles en caoutchouc pour réprimer les manifestants.

Jeancy Nsingi