La province u Sud-Kivu, fief de Vital Kamehe, est restée paralysée durant toute la journée de ce jeudi. Les militants de ce parti promettent d’intensifier les manifestations de protestation jusqu’à la libération sans condition de leur leader écroué en prison Makala depuis mercredi.

Retour sur ce qu’a été la journée de ce jeudi.

Il est 8 heures 15 minutes, une cinquantaine de militantes et militants de l’UNC forment des groupuscules dans la cour du bureau provincial de leur parti sur l’avenue Hippodrome. L’air fâché et confondus, certains invectivent et d’autres murmurent.

 « Nous sommes les faiseurs des rois et des présidents. Nous venons d’être payés en monnaie de singe », disent-ils à mi-voix. Quelques heures après une jeep Land Cruiser blanche de la police refait surface et  stationne à l’entrée de l’avenue Hippodrome. Quelques agents de l’ordre sont en faction. Des cendres des pneus, brûlés dans la soirée d’hier jeudi 9 avril, noircissent l’avenue

Lumumba au niveau de la Place Mulamba. Vers 11 heures, les militantes et militants de l’UNC ne sont plus dans la cour de leur siège provincial. Ils se sont confinés dans le bureau. Les voisins racontent avoir vu les membres de ce parti venir en masse de toutes parts. La police les a dispersés. Elle a tiré trois ou quatre balles en l’air et dégoupillé une ou deux grenades lacrymogènes. Les agents de l’ordre sont plus nombreux.

Les cadres de l’UNC ne décrochent pas leur téléphone pour une explication ou un point de vue. Le directeur de cabinet de cabinet du président de la république et président du parti Union pour la nation congolaise (UNC)

Le leader de l’UNC, Vital Kamerhe, a été auditionné par le Parquet près la Cour de cassation sur son rôle dans la gestion des fonds alloués dans l’exécution de travaux des cent jours u Chef e l’Etat. Son audition a duré près de 6 heures à l’issue de laquelle le Procureur a ordonné sa détention provisoire.

Alain kanyombo depuis Bukavu