Dans une déclaration rendue publique le vendredi 9 juillet 2021, des mouvements citoyens, forces vives et organisations de la société civile du Nord et Sud-Kivu ont fait état de l’insécurité grandissante dans les hauts-plateaux du Sud-Kivu.

Ils expliquent que la province du Sud-Kivu traverse une situation tragique dans les hauts plateaux d’Uvira, Fizi et Mwenga (secteur d’Itombwe).

Des violences semées par les groupes armés et les milices d’autodéfense actifs dans cette partie de la RDC, qui ne cessent d’endeuiller du jour le jour les populations locales, qui, en plus d’être victimes des massacres en répétions, leurs villages sont incendiés, des bétails razziés, et des enlèvements qui sont devenus une monnaie courante.

Ces violences meurtriers qui ont commencé depuis 2017 se résument en dégâts estimables à plus 1200 personnes tuées depuis avril 2017, 300 villages incendiés, et plus de 300.000 personnes déplacées internes et vers les pays voisins ayant fui leurs habitations, et dont tous leurs biens ont été pillés.

Elles se sont caractérisées par les razzias de plus 165.000 vaches sans compter un nombre estimé à 82.000, qui seraient mortes dans les sites des déplacés internes à Minembwe, où il y a plus de 120.000 personnes, Bijombo autour de 200.000 et le site de Mikenge au moins 3000, selon les chiffres avancés par  un mémorandum de cri d’alarme signé le 20 juin 2020 à Bukavu par des organisations de la société civile, et des ONG œuvrant dans les moyens et hauts plateaux d’Uvira, Fizi, et Mwenga ; en secteur d’Itombwe.

Ces organisations exigent à cet effet le remaniement des troupes des FARDC et des agents de renseignement civil en fonction dans les hauts plateaux de Minembwe, notamment la 12ème brigade.

Dans le cas contraire, ils promettent de passer à des actions citoyennes pacifiques et non violentes de grande envergure.

Alain Kanyombo