Mercredi 25 mars, un peu plus d’une semaine après la découverte du premier malade de Coronavirus, la RDC compte  ce jour 48 personnes testées positives, a annoncé le ministre de la santé, 3 morts et un malade guéri. Vu la gravité de cette situation, le président Felix Tshisekedi a décrété la veille un État d’urgence et pris une série des mesures drastiques pour confiner Kinshasa, principal foyer du COVID-19.

Ces mesures sont; l’interdiction des voyages de Kinshasa vers l’intérieur par avion, camion et bateau et vice-versa; la fermeture de toutes les frontières  à  toutes les personnes par camion, bateau et avion sauf pour les frets; l’interdiction  de tout attroupement dans la ville de Kinshasa surtout dans les  communes à grande agglomération; la  multiplication des points de lavage de mains un peu partout et la mise en place des services minimums au sein des services et institutions.

Il a en outre fixé l’opinion sur l’alerte donnée  à Lubumbashi dans le Haut-Katanga. Les 2 cas suspects ont été  testés négatifs par le laboratoire  de l’INRB.

En effet, la RDC vit actuellement sous le régime d’un État d’urgence. Les articles 85, 119, 144 et 145 de la Constitution congolaise résument de quoi il s’agit. C’est-à-dire, suivant des experts approchés, « un des régimes exceptionnels, dû en l’occurrence aux menaces d’interruption du bon fonctionnement des institutions, couvert par une ordonnance présidentielle, annoncée par message à la Nation, immédiatement contrôlable par la Cour Constitutionnelle quant à la teneur des mesures restrictives de libertés y contenues et appelant le Parlement à se réunir (en congrès) de plein droit, afin d’un couvert législatif dans l’application, pour une période de 30 jours prorogeable si les circonstances à sa base le requièrent ». C’est donc un régime d’exception dont le fonctionnement est décrit par une ordonnance présidentielle.

Tony-Antoine Dibendila