Il fallait s’y attendre… une autopsie, bien-sûr.  Les évêques catholiques haussent le ton. Pas anodin.  Leur message de ce lundi 21 juin, sanctionnant la 58 ème session de l’assemblée plénière, résume minutieusement les sujets à fortes controverse de ces derniers jours en RDC. Du procès Kamerhe, en passant par les situations désastreuses à l’est, la Congolité, les réformes de la centrale électorale, la question de la levée des immunités parlementaires…Bref, la situation socio-politique et économique, justice et sécuritaire était passé en revue.

Les prélats posent un très bon diagnostic. Les tares décriées jadis avec le régime précédent s’enracinent davantage avec le nouveau régime. Le Congo évolue à pas de tortue. Paraphrasons.

Au sujet la justice, les évêques catholiques  ont tiré à boulet rouge sur les combines politiques. « Pour beaucoup de nos compatriotes, l’appareil judiciaire est perçu comme une officine de combines, un espace de règlement des comptes et de cautionnement des injustices. La corruption, hélas, semble être le principal moyen pour gagner un procès », dit la CENCO

Et de poursuivre : « le droit cède la place au clientélisme, au régionalisme, au tribalisme et au népotisme. La cohésion nationale est ainsi mise à mal, particulièrement quand la Justice est exploitée pour écarter les concurrents politiques ».

Dans leur message, les évêques catholiques CENCO appellent la communauté internationale d’aider la République Démocratique du Congo « à lutter contre tous les mouvements fondamentalistes qui se déploient dans le pays ».

Les évêques demandent aux députés et sénateurs de « ne pas abuser des immunités pour échapper à la Justice » et d’améliorer « sensiblement la loi électorale afin de rassurer la population de la crédibilité des élections en 2023 ». La CENCO décrète une Journée de prière pour l’Unité nationale, en la date du 30 juin 2021.