Joseph-Stéphane Mukumadi, gouverneur de la province du Sankuru au centre du pays, a tenu fixé l’opinion dans un communiqué signé le samedi 30 novembre auquel une copie est parvenue à votre rédaction, sur la demande de démission qui lui a été faite par l’Assemblée provinciale de sa zone de gouvernance.

En effet, dans une note datée du 28 novembre, l’Assemblée provinciale a reproché le gouverneur de son absence « sans motif ni moindre information » lors de la plénière censée investir son gouvernement. Par conséquent, considérant cette absence comme un souhait du gouverneur Mukumadi de se départir de son rôle de chef du gouvernement provincial, l’Assemblée l’avait invité à déposer sa démission auprès du chef de l’État.

Dans son communiqué de samedi, le gouverneur rejette ces accusations et assure avoir notifié le bureau de cet organe délibérant sur les raisons de son absence. Et qu’il a nullement envie de démissionner.

« Je voudrais rassurer l’opinion tant national qu’international que je n’ai jamais démissionné et je n’en ai pas la moindre intention. Mon unique préoccupation en ce moment c’est l’installation de l’autorité de l’État, la bonne gouvernance et le développement de notre province, conformément aux multiples attentes de nos populations et la vision du chef de l’État », mentionne-t-il.

Pour poursuivre, « alors que je m’apprêtais sur acceptation du bureau de l’Assemblée provinciale, à m’y rendre promptement, j’ai reçu le message officiel du vice-premier ministre, ministre de l’intérieur sécurité et affaires coutumières, demandant au président de l’Assemblée provinciale et à moi, de nous rendre à Kinshasa, toutes affaires cessantes. J’ai pris soin d’informer le bureau de l’Assemblée Provinciale, en lui transmettant ledit message officiel avec accusé de réception. »

Un bras de fer entre deux plus hautes institutions de Sankuru, qui risque de paralyser le fonctionnement normal de cette province enclavée.

Tony-Antoine Dibendila