Sachant que la décision de la Cour constitutionnelle est sans appel, Moise Katumbi et Muzito monte au créneau. Ces deux leaders de l’opposition dénoncent l’instrumentalisation de la CENI et de la Cour constitutionnelle par le pouvoir en place.

Il aurait fallu attendre quelques heures pour que les réactions fusent en RDC suite au verdict de la Cour constitutionnelle.  Au cours d’une réunion tenue à Bruxelles, Moise Katumbi et Adolphe, deux prétendants candidats à la présidentielle ont haussé le ton vis-à-vis du régime de Kinshasa.

Dans leur déclaration conjointe, ces deux leaders de l’opposition dénoncent « l’instrumentalisation de la Cour constitutionnelle qui pour des raisons politiques continue à exclure des candidats à l’élection présidentielle ».  Contraint à l’exil politique depuis 2016, Moise Katumbi a, via son compte twitter, invité les opposants à l’unité. Pour lui, « cette décision n’est qu’une façon délibérer d’écarter de la course les poids lourds de l’opposition susceptible de se faire élire.

D’après Delly Sessanga, secrétaire général de l’Ensemble pour le changement, plateforme électorale qui soutient la candidature de Katumbi à la présidentielle du 23 décembre, il faudrait comprendre par la décision de la Cour constitutionnelle, une forme de « démocratie où le pouvoir choisit ses adversaires » avant de poursuivre « nous n’allons pas accepter que notre liberté soit réduite à l’arbitraire de la tolérance du régime ».

La candidature de l’ancien Premier ministre a été invalidée à cause du conflit avec le Palu. La Cour constitutionnelle a donc confirmé la décision de la Ceni. Pourtant, Muzito reconnait avoir déposé sa démission du parti lumumbiste depuis le 4 aout.

Lucie Tabwala