Madame Pauline Matankumu est décédée dans la matinée de ce samedi 09 novembre. Déclarée élue par la Cour constitutionnelle sous l’arrêt RCE 297/DN du mois de juin, elle a vu sa victoire suspendue suite aux arrêts de « superposition » du mois de juillet, décidée par une chambre spéciale de ladite Cour. Elle a connu une crise à la suite de cette décision. Depuis, elle s’était engagée dans le G31, ce Groupe de députés victimes des arrêts de la chambre susmentionnée.

Un communiqué de presse publié ce même samedi par ces députés victimes, signé par son porte-parole Louis d’or Balekelayi et consulté par notre rédaction, exige que les obsèques de cette « élue de la circonscription de Makanza » (un territoire de la province de l’Equateur au nord-ouest congolais, ndlr) soient prises en charge par les autorités du pays, « lesquelles obsèques devraient avoir lieu au Palais du peuple selon le vœu du G31. Ce, en vue de lui rendre les hommages dignes de tout député national. A défaut de quoi, l’opinion publique Nationale et internationale ainsi que le comité des droits de l’homme des Nations unies à Genève en tireront toutes les conséquences. »

Le communiqué rappelle en outre que la défunte faisait partie des 16 députés nationaux victimes des arrêts de superposition qui ont « saisi le comité des droits de l’homme des Nations unies à Genève en septembre dernier dans une plainte contre l’État congolais. »

Elle s’en est allée sans avoir bénéficié de la solution politique proposée par les autorités congolaises, elle qui était également en attente. Une de raisons selon, entre autres les électeurs de ces députés, de pousser les autorités à honorer la parole donnée.

Tony-Antoine Dibendila