La haut-commissaire  de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet  a clôturé sa première visite de travail en République Démocratique du Congo. Elle a été reçue lundi par le Président de la République Félix Tshisekedi en compagnie d’une très forte délégation. L’ancienne présidente du Chili constate une augmentation  des violations graves des droits de l’homme dont environs 28 % attribués aux forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC)  comme auteurs de crimes graves en RDC.

« Je lui ai parlé de tous les sujets de préoccupation relatifs aux droits de l’homme en RDC. Mais j’ai insisté sur le besoin de poursuivre les enquêtes, de poursuivre les responsables de violation. Il n’y a pas de paix et de stabilité possibles sans justice ou bien sûr sans réparation pour les victimes. J’ai fait mention de la situation en Ituri – où je me suis rendue. Nous avons publié un rapport sur les violences dans le territoire de Djugu, des crimes que nous avons qualifiés de crimes contre l’humanité », a-t-elle dit.

Quant au sujet relatif aux crimes contre l’humanité qui relèvent, par ailleurs,  de la compétence de la CPI,  Michelle Bachelet pense que la CPI intervient dans le cas où le gouvernement n’a pas des ressources nécessaires pour traduire en justice les responsables des crimes.

« La CPI ,son premier rôle est d’aider à mettre fin à l’impunité des acteurs responsables des crimes les plus sérieux et les traduire devant la justice,…mais la CPI ne peut pas se substituer au gouvernement congolais…il est du ressort du Congo de juger ces auteurs de crimes graves d’atteinte aux droits humains.la CPI peut intervenir que si un gouvernement n’a pas les ressources nécessaires pour traduire ces personnes devant la justice.il revient donc aux autorités congolaises de traduire en justice les responsables des crimes les plus sérieux » ,a déclaré cet haut cadre de l’ONU.

Nehemy Mbusa depuis Butembo