Les médias internationaux et autres curieux font la ruée vers l’est de la République démocratique du Congo ces deux derniers mois, cette fois-ci pour voir une croisière de luxe entièrement conçue, construite et financée par les congolais. Trois millions de dollars et deux ans de travail au chantier naval de Goma pour sortir de l’imagination un bâtiment lacustre du rang de la nouvelle génération de bateaux de croisières, la fierté de toute une contrée. Toute une République.

50 mètres de long et 10 de large, de centaines de suite avec balcon, casino, boîte de nuit, musée de l’histoire du grand Kivu et hélisurface pour évacuation en cas d’urgence… du Las Vegas flottant. Capable d’embarquer plus de trois cents personnes et plus ou moins 100 tonnes de marchandises.

Dans une vidéo illustrative de ce monstre congolais de mers postée sur la plateforme Youtube, une passagère européenne s’exalte : « naviguer sur ce navire de plaisance vers de nouveaux horizons, auquel certaines pièces ont une allure futuriste, vous place dans un niveau de confort inégalé ».

Et le média francophone Tv5 monde a dédié un reportage à cette œuvre congolaise. On pouvait voir monsieur Pongo Baruti, l’ingénieur constructeur de cette croisière, souriant, assuré que « tous les personnels du chantier sont formés en RDC, les idées et l’inspiration congolaises ».

Ce bâtiment financé par une entreprise dénommée Silimu, appartenant à un entrepreneur congolais et basée essentiellement à l’est de la RDC, est le quatrième navire du genre sorti du chantier naval de Goma. Cette fois-ci, le confort a pris une autre tournure.

Tony-Antoine Dibendila