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Tout savoir sur les profondes réformes du comité Mbangala à l’ISC-Kinshasa, « le coup du maître » [Enquête]

Tout savoir sur les profondes réformes du comité Mbangala à l’ISC-Kinshasa, « le coup du maître » [Enquête]

En ce début d’année 2022, à la suite d’un long travail de collecte des informations sur le fonctionnement d’un établissement public, une des coutumes de votre rédaction, nous avons fixé notre regard cette fois-ci sur l’Institut supérieur de commerce de Kinshasa. Des éléments d’investigation réunis au prix d’âpres efforts et qui s’étendent sur plusieurs années, recoupés à tour de rôle.

Il faut le souligner, les réformes sociales, administratives, environnementales, infrastructurelles, sécuritaires… lancées ces cinq dernières années à l’ISC-Kinshasa ont longtemps gardé en haleine et marqué à fer rouge l’opinion publique. Votre rédaction a en outre, détails sur table, relevé des « poches de résistance » hostiles aux nouvelles donnes progressistes… Enquête.

Avant janvier 2016, date d’entrée en fonction du comité Mbangala, L’ISC-Kinshasa avait perdu tout son prestige jusqu’à être surnommé « Institut Mayuya », cité par excellence des actes d’antivaleurs profondément décriés à l’époque. Corruption à outrance, insécurité et règne des délinquants baptisés « Bana mura » qui ont pris cet établissement supérieur pratiquement en otage; les cotes des étudiants étaient manipulées par les enseignants eux-mêmes, ces derniers ayant à l’époque chacun des collaborateurs qui opéraient à ciel ouvert; les chefs de travaux ordinaires étaient devenus « plus puissants » que des professeurs détenteurs des doctorats; des salles des cours et un environnement insalubres; des laboratoires informatiques sans matériels modernes (ordinateurs et autres); des bureaux et des sections fonctionnant avec des machines à écrire, absence d’ordinateurs et d’imprimantes…

Ce n’est qu’à l’arrivée du comité Mbangala début 2016 qu’un état des lieux exhaustifs a été effectué, toute la communauté étant entendue et plusieurs actions fortes ont été lancées sous formes des réformes profondes formatées dans un plan stratégique de cinq ans avec des plans d’action annuels, avec les moyens propres de cette institution supérieure : le comité Mbangala n’a jamais contracté un emprunt auprès de banques de la place pour financer les vastes travaux menés et toute autre œuvre réalisée.

Faisons le compte. Dès 2016, l’actuel comité de l’ISC table sur l’amélioration des conditions d’étude en faveur des étudiants en amorçant la lutte contre les antivaleurs qui gangrenaient cet Institut en réhabilitant les salles de cours, installant des tableaux blancs, en réformant l’anonymat pour lutter contre toute forme de corruption, construisant plusieurs salles de cours d’une capacité d’environ 2000 étudiants, achevant le bâtiment de Master avec six salles des cours climatisés d’une capacité de 100 étudiants chacune, homologuant les prix de support de cours (syllabus) dont le prix ne peut dépasser 10 dollars américains alors qu’il coûtait jusqu’à 25 dollars jadis – achat qui conditionnait la réussite.

Parallèlement, le comité a créé des associations des étudiants pour impulser des vraies valeurs.

Sur le plan administratif, toutes les sections et les bureaux administratifs ont été réhabilités : nouvelle peinture, cloisonnement, acquisition des bureaux, des chaises, des armoires métalliques, des ordinateurs, des imprimantes, des photocopieurs, des climatiseurs… Réhabilitation ayant métamorphosé l’ISC-Kinshasa.

En termes du social, ce comité de gestion a fait passer le paiement de la prime « Focas » de 11 à 12 mois dès janvier 2016. Le montant mensuel de la prime est actuellement le plus élevé de tous les établissements de l’Enseignement supérieur. En six ans, cette prime a été indexée à trois reprises. Le plus bas agent touchant désormais plus de 300.000 francs congolais de prime interne chaque mois, et cela 12 mois durant !

En outre, le paiement de ladite prime est devenue récurrente et il n’existe aucun arriéré, ce, pendant six ans. Désormais, chaque année, les agents bénéficient des vivres pour les festivités du nouvel an (sac de riz, carton de poulet, tomate et bidons d’huile…).

Étant à ce jour affiliés à une mutuelle de santé qui prend en charge les soins de santé des agents et des membres de leurs familles, moyennant paiement d’une prime de 10 dollars américains dont la moitié est prise en charge par le comité de gestion.

Ainsi, pour secourir les agents en situation sociale fragile, une enveloppe de 40 millions de francs a été mise à la disposition de la délégation syndicale. Aussi, chaque année, le comité de gestion contribue à environ 250 millions de francs comme aide à l’appui des agents en détresse. Aux côtés de la mise en place d’une cantine gérée par la délégation syndicale et le comité des partenaires (Copa), où chaque agent en difficulté peut emprunter les vivres pour la soudure mensuelle – sac de riz, carton de poulet, carton de poisson salé, haricots, bidon d’huile… Tout en créant un restaurant moderne à prix « bon marché » pour les agents.

Un élan réformiste qui s’étend jusqu’aux étudiants vivants avec handicap, qui sont exonérés des frais académiques et bénéficient d’un stage professionnel payant de la part du comité de gestion. Une politique d’insertion de ceux qui sont diplômés a été mise en place.

Sur le plan sécuritaire, tous les collaborateurs des enseignants, qui n’avaient rien à voir avec l’Institut, ont été boutés dehors, dont certains étaient recrutés par quelques enseignants véreux bien identifiés, afin de ramener l’ordre. Le comité de gestion a mené « une guerre longue et sans merci » contre les voyous appelés « Bana mura » dont certains étaient recrutés par les enseignants. C’est ainsi que le triste phénomène a été totalement écrasé.

Pour maintenir l’ordre rétabli, la police universitaire a été réorganisée à travers une formation pendant plusieurs mois, et en la dotant des uniformes et autres effets afin de mener à bien ses missions.

Simultanément, les dossiers des étudiants, les inscriptions et l’annuaire des agents ont été numérisés, grâce entre autres à l’acquisition de 250 ordinateurs modernes pour le laboratoire informatique. Sans compter l’acquisition des ouvrages et revues scientifiques, environ 5.000 ouvrages en cinq ans !

Pour ce qui est des questions académiques et recherches, la responsabilité des cours a été confiée aux professeurs docteurs, l’ISC a acquis des ordinateurs portables pour les professeurs. 90 % des enseignants ont pu obtenir un bureau, une table, une armoire dans un cadre climatisé; des tableaux à craies sont remplacés par des tableaux blancs à marqueur dès 2016; plus de 15 scientifiques (assistants et chefs de travaux) sont envoyés en formation pour des recherches doctorales à l’université de Liège avec pour certains la prise en charge de voyage et de séjour pour environ 6 semaines. Et pour 4 parmi eux, l’octroi des bourses à longue durée. En outre, le comité de gestion s’est investi en contribuant financièrement en faveur des publications des chercheurs ! Fait rarissime dans le pays.

Enfin, en matière d’environnement. Une toilette moderne pour le personnel de l’Institut a été construite, l’environnement assaini grâce notamment à la construction d’une voie pavée…

Des toilettes des étudiants avec une capacité de plus de 12 latrines pour les filles et 10 pour les garçons réhabilitées; un restaurant moderne pour les étudiants en partenariat avec une société privée congolaise, créé;

L’ISC s’est fait orner par la plantation des plantes et fleurs, question de se faire le porte-étendard des questions écologiques dans les milieux de l’ESU…

Réhabilitation de l’éclairage public sur le site de l’Institut, construction d’une guérite moderne devant l’entrée principale donnant sur l’avenue de la Libération (ex-24 novembre).

Réforme environnementale qui redonne de la dignité à l’Institut supérieur de commerce de la capitale congolaise, Kinshasa.

Sauf qu’il a été constaté, par nos reporters déployés à plusieurs reprises sur le site de cet Institut, « des poches de résistance aux nouvelles réformes ». D’une part, certaines anciennes habitudes gardent la peau dure et sont quelques fois entretenus par certains enseignants. A l’instar de ce phénomène d’envoi des « cotes partielles ». C’est-à-dire, il est de ces enseignants qui « font exprès » de transmettre les côtes à moitié, en omettant celles de TP et interrogations. Mais aussi cette maudite question « d’omission des noms ». Ceci, avec un objectif précis : créé le chaos.

D’autre part, le comité de gestion est lent à la sanction, et les enseignants véreux en profitent.

Sauf qu’au regard des informations en notre possession ici explicitées, obtenues auprès des sources dignes de foi, la balance penche en faveur du comité actuel qui a fait preuve d’une efficacité tenace, d’un solide travail de redressement qui doit à coup sûr se poursuivre afin d’éviter la cassure de cet élan. Bien entendu, en redoublant d’effort dans le sens d’éradiquer complètement les failles détectées.

Une chose est sûre, il faut la reconnaître, l’actuel comité de gestion de l’Institut supérieur de commerce de Kinshasa, tient son gouvernail avec maestria.

Tony-Antoine Dibendila

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