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Carnage à Goma : Martin Fayulu responsabilise le gouvernement et veut un deuil national

Carnage à Goma : Martin Fayulu responsabilise le gouvernement et veut un deuil national

A Kinshasa, différents mouvements citoyens ont rendu hommage aux personnes décédées lors de la manifestation du 30 août dernier à Goma. Entre Lucha, Filimbi ou encore Pona Congo, Martin Fayulu était également présent. Cette cérémonie d’hommage a eu lieu ce jeudi 7 septembre à la place du Genocost (ancienne place des évolués) à Kinshasa.

Le président du parti politique d’opposition, ECiDé, en a profité pour accuser le gouvernement d’être commanditaire de ces massacres.

« Ils ont triché pour avoir le pouvoir et dans cette manière de faire, ils ont formé des milices appelés GR. A chaque fois que nous manifestons pour réclamer les droits des congolais, eux nous envoient ces milices pour nous attaquer. A Kinshasa, ils ont formé des gens en tenue civile à qui ils ont remis des machettes et à Goma, ils leur ont remis des tenues achetées par les congolais pour qu’ils aillent tuer des congolais et congolaises », a décrié Martin Fayulu.

Et d’ajouter : « Ça fait bien longtemps que les agents de la Monusco sont dans l’Est de la RDC, à cela vient s’ajouter les forces de l’EAC mais il n’y a toujours pas de résultat palpable de leur mission sur terrain, et les congolais continuent de se faire tuer en complicité avec toutes ces forces. Il faut que le gouverneur de Goma nous dise exactement ce qu’il a fait, qui a envoyé la garde républicaine pour s’abattre sur les paisibles citoyens ».

Dans la suite de sa prise de parole, Fayulu évoque le deuil national.

« Dans chaque pays, si pareille situation arrive, on décrète toujours le deuil national. De fois dans pareils cas survenus en dehors du pays, on décrète le deuil national ; pourquoi pas aussi pour les congolais tués chez eux? », s’est-il interrogé.

Cette manifestation avait pour but de condamner tous les actes odieux que subissent les congolais dans la partie Est du pays en général et demander justice et réparation pour les plus de 50 personnes entraînées par l’intervention militaire.

À la suite de ce carnage, une enquête disciplinaire a déjà été ouverte. Six personnes, dont deux officiers hauts gradés de l’armée, sont en pleine comparution devant la justice au tribunal militaire garnison de Goma. Les griefs à leur charge sont des crimes contre l’humanité, destructions volontaires et incitation de militaires à commettre des actes contraires à la discipline.

Texte d’actualite.cd

SKAM
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