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RDC : FATSHI, ENTRE ÉTERNITÉ AU POUVOIR ET MAINTIEN DE L’ETAT NATION

RDC : FATSHI, ENTRE ÉTERNITÉ AU POUVOIR ET MAINTIEN DE L’ETAT NATION

La République Démocratique du Congo est au bord de la déliquescence. Les menaces sont multiples et elles viennent d’un peu par tout. Un cocktail, composé de la poperisation du peuple souverain à laquelle s’ajoutent la privatisation des droits et libertés fondamentales, la corruption à grande échelle, la tribalisation des institutions politiques, l’insécurité et la quasi-absence de l’Etat, s’annonce très explosif. Pendant  ce temps, l’homme à qui les Congolais auraient confié le destin de leur Nation, quand bien-mêmebau à l’issue d’un processus qui n’avait d’élection que l’appellation, poursuit à cœur joie son périple séducteur à travers le monde.

De quoi porter à croire que Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est plus préoccupé par sa pérennisation au pouvoir, au-delà de ses deux mandats constitutionnels que par la survie de la République et de son Peuple. Pour cause, on se voit se pavaner à travers le monde, comme c’est le cas avec son dernier périple au cours duquel il est passé de l’Allemagne d’Europe à la Belgique, avec une bonne pose divertissement au pays de son « ami-ennemi » Emmanuel Macron. Là, c’était l’apparition, soit en footballeur raté en vareuse, soit en visite au siège d’une de ses équipes de football préférées. Bien plus, si ce n’était une séance des photos souvenirs avec le couple Brigitte-Macron et Madame la représentante du Rwanda, c’était le dîné somptueux offert à sa famille à l’Elysée qui comptait le plus. 

Un dîner auquel ont a vu trimer dehors des « petits Messieurs » qui constituaient la délégation officielle: Vice-premier Ministre, Ministre, Ambassadeur, Haut-conseillers à la présidence de la République soient-ils. Sans compter avec les autres show que le Béton national de la RDC a livré devant ses anciens compagnons de la diaspora qui ont été convaincus de laisser en suspens leurs occupations pendant un moment, moyennant quelques espèces trébuchantes pour venir échanger avec un homme pas assez convaincant. De quoi remémorer certaines épisodes à peine réussies des pièces de théâtre de chez nous.

Tshisekedi – Kagame dos-à-dos…

C’est dans ce contexte assez particulier qu’à la voix inaudible de la RDC, s’est opposé la clarté du langage diplomatique de la communauté internationale, sur la situation sécuritaire dans l’est du pays des héros nationaux Lumumba et Kabila. En effet, là où tout a été offert à la France et, à travers elle, à l’Europe, en terme d’investigation et certification sur toute la chaîne de valeur, jusqu’à commercialisation des minerais de la partie est du pays, Emmanuel Macron n’a eu de choix que de mettre FATSHI devant ses responsabilités.

À vrai dire, Macron a pris le soin de renvoyer Tshisekedi et Kagame dos-à-dos, question de ne pas blaisser les suxeptibilités du côté de son allié de tous les temps. À en croire son propos, tenu au cours de la conférence de presse co-animée avec son homologue congolais, le président français a soutenu que la question de la guerre dans l’est de la RDC ne pouvait être réglée que si et seulement si le gouvernement congolais cessait tout soutien aux FDLR et autre groupes armés qui seraient entrain de s’attaquer aux populations tutsis de la région. Une manière de dire que le Rwanda n’a qu’à continuer à faire la guerre et exploiter illégalement les minerais dans la zone, aussi longtemps que la thèse de soutien aux forces négatives par Kinshasa ne sera épuisée.

Et comme si cela ne suffisait pas, l’attaque à la bombe sur le camp des déplacés de guerre de Mugunga, dans les faubourgs de Goma, n’a pû mieux faire que venir offrir, sur un plateau d’or, une autre occasion à la communauté internationale de corroborer l’argument de la France. Là où le gouvernement congolais se débat sans cesse, tel un diable dans un bénitier, pour faire porter la responsabilité sur l’Alliance fleuve Congo avec sa branche armée M23, la Représentante spéciale des Nations-Unies en RDC charge, d’une manière à peine voilée, les forces gouvernementales.

«La Représentante spéciale appelle les Autorités congolaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour traduire en justice les auteurs de ces attaques odieux qui sont une violation flagrante des droits de l’homme et du droit international humanitaire et, peuvent constituer un crime de guerre…», peut-on lire à la première moitié du troisième paragraphe du communiqué de presse rendu publique le vendredi 3 mai dernier par le bureau du porte-parole de la MONUSCO. Ce qui porte à croire que, pour les Nations-Unies, la forfaiture commise sur les déplacés est, sans conteste, l’œuvre des troupes sous contrôle des autorités congolaises.

Ecouter la voix de la raison, sinon…

De là, à oser croire que les voyages multiples du Chef de l’Etat congolais à travers le monde peuvent avoir apporté quelque chose à la République, pourrait relever d’une chimère. Le slogan : «la diplomatie agissante» tant vanté par des supports du locataire du Mont-Ngaliema s’avère vain et creux. Et, à y regarder de très près, certaines hypothèses avancées par certains observateurs avertis de la scène régionale, s’avère de plus en plus, on ne peut plus plausible. La plus prolifique serait celle selon laquelle Félix Tshisekedi aurait autorisé la frappe ciblée sur sa propre population, déjà sinistrée, pour se forcer un argumentaire vis-à-vis de ses partenaires occidentaux et arracher des condamnations et sanctions contre l’AFC-M23 et le Rwanda.

Si cela s’avérait vérifiable, FATSHI se trouverait dans une posture confirmée où il serait entrain de rééditer l’exploit des erreurs du passé. Erreur que lui-même avait reconnues devant le peuple congolais, avant de les conjurer. Mieux pour lieu, serait d’essayer de prendre un temps de s’asseoir, évaluer le parcours effectué depuis ces cinq dernières années par lui passées à la tête du pays, écouter la voix de la raison qui lui parle au fond de lui, lèver les meilleures options et agir de la bonne manière pour la survie de la Nation. 

Sinon, persister à aller chercher des soutiens à travers le monde pour la modification de la constitution en vue de s’éterniser au pouvoir, alors que le pays est entrain de se désintégrer serait la plus grosse erreur que l’homme de «à la moindre escarmouche…» n’aurait jamais pû commettre.

Ça sera tenu pour dit…

La Rédaction !

Kaz
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