Félix Tshisekedi n’a pas demandé la levée des sanctions infligées à certaines personnalités du précédent régime, alors que la rumeur fait jaser sur la toile. Ce vendredi à Kinshasa, le président congolais a eu un entretien avec les diplomates européens.

Le flou persiste encore. Mais l’entourage de l’actuel président de la RDC n’en veut pas donner  l’impression. Cette question demeure à l’heure comme une véritable épine aux pieds du président Félix Tshisekedi, d’autant que les 14 personnalités ciblées par ces sanctions sont considérées comme de « vrais bourreaux ». Un vrai dilemme auquel Fatshi devra très rapidement trancher.

Au plan interne, la position de Félix Tshisekedi aura sans nul doute des répercussions gravissimes si elle va à l’encontre des attentes de la population. Ce que l’on craint de plus est qu’un soulèvement de la part de la population. Et sa côte de popularité risquerait de s’estomper.

Quand bien même au pouvoir aujourd’hui, l’Udps, avait demandé jadis que soient élargies les sanctions européennes à d’autres officiels du régime du président Kabila. Cette posture du parti cher à Étienne Tshisekedi, l’opposant historique et père de l’actuel président, était dû également au nombre de militants de ce parti « tués » et blessés lors de manifestations pacifiques organisées à travers le territoire national.

Dans le cas où la position du président Félix Tshisekedi ne rencontre pas les attentes de la population, cela va profiter sans nul doute à Martin Fayulu, candidat perdant à l’élection présidentielle du 30 décembre, qui à ce sujet se montre très catégorique.

Et au plan externe, cette décision sera également beaucoup commentée, d’autant qu’une bonne partie de ressortissants de la RDC et de partenaires internationaux ont dénoncé un mariage entre le camp Kabila et le Cach, plateforme formée par l’actuel président et son directeur de cabinet.

L’on retient quand même parmi les points évoqués au cours de cette réunion, Félix Tshisekedi a demandé à ce que les démarches soient entamées pour la réouverture de la maison Schengen à Kinshasa fermée depuis janvier 2018.

Grevisse Tekilazaya