Une coalition entre la République démocratique du Congo et ses voisins de l’est, le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi est en vue, suivant un document largement relayé dans les médias sociaux par certains experts ces jours-ci. Elle viserait à éradiquer les groupes armés qui pullulent la partie est du Congo-Kinshasa depuis plus de vingt ans. Sauf que dans le pays, les voix s’élèvent contre une éventuelle participation de ses voisins de la région des grands lacs.

En proie à des violences perpétrées par des dizaines de milices d’origines congolaises, Rwandaises et Ougandaises, entre autres ADF-Nalu, FDLR, Raïa Mutomboki, Raïa Mutomboki Kabishula, Union des patriotes pour la libération du Congo(UPLC), Maï-Maï Réunion, Maï-Maï Ebu Ela… en a point fini; les nouvelles autorités de la RDC tiennent à faire cesser les armes dans ces coins du pays.

Lors de la dernière tournée du président Félix Tshisekedi début octobre dans ces territoires à conflit, il s’est, en s’adressant à la population de la ville de Bukavu dans le Sud-Kivu, assigné un objectif ambitieux : « notre combat sera celui de vous apporter la paix, une paix définitive… Et cette paix, croyez-moi, je suis prêt à mourir pour qu’elle soit une réalité. »

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Le principe d’une plus vaste offensive contre ces groupes armés est largement salué par l’opinion congolaise, mais l’intervention de pays voisins est mal perçue. Jean-Claude Katende, coordonnateur de l’Association africaine des droits de l’homme(ASADHO), pense que « la présence des troupes rwandaises contribuera à affaiblir nos FARDC (forces armées de la RDC, ndlr) qui ont des hommes et des femmes de valeur en leur sein. »

Lorsque le député Juvénal Munubo, élu de la ville de Walikale dans le Nord-Kivu, considère la potentielle existence de cette coalition comme « une bêtise qu’il faudra absolument éviter ». Et qui poursuit, « l’apport de nos voisins doit se limiter à l’échange des renseignements pour combattre les rebelles… Pas des opérations conjointes. »

Tenant d’ailleurs à voir clair, en initiant une question orale avec débat à l’endroit du ministre de la Défense et anciens combattants sur l’existence ou non d’une planification des opérations militaires conjointes.

Joe Kazumba

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