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Candidature de Joseph Kabila à la présidentielle 2023 : « spéculation » pour Patrick Nkanga, « son sort est scellé », renchérit Seth Kikuni

Candidature de Joseph Kabila à la présidentielle 2023 : « spéculation » pour Patrick Nkanga, « son sort est scellé », renchérit Seth Kikuni

La polémique est atroce, les milieux politiques en débattent vivement, les passions se déchaînent… Certains soutiens de l’ancien président de la République démocratique du Congo affirment qu’il sera candidat en 2023, l’année de prochaines échéances électorales, et ses détracteurs martèlent sur l’irréversibilité de « son sort » en tant que sénateur à vie tel que le veut la constitution. Ce mardi 29 octobre, un des cadres de son parti lie cette question à « la spéculation. »

Patrick Nkanga, un des cadres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie(PPRD) et époux de la sénatrice Francine Muyumba, très proche de la famille Kabila, s’embarque sur ce débat, « la seule ambition exprimée par Joseph Kabila est celle d’être actif dans son parti, en tant que président national, ce qu’il n’eût le temps de faire depuis sa création suite aux incompatibilités constitutionnelles. Toute autre approche, présentement, n’est que spéculation. »

Quand l’ancien candidat président de la République Seth Kikuni se veut on ne peut plus radical, en affirmant que les déclarations de certaines personnalités pro-Kabila, portant sur son retour en 2023, sont un « aveu d’impuissance et de méfiance interne de son organe politique qui voit son salut en l’homme dont le sort est scellé par la constitution. L’absence d’un successeur est la preuve de l’échec et de la déroute de ce (grand mais petit) parti. »

En effet, les lois congolaises sont éloquentes sur la question. La constitution du pays et la loi portant statut des anciens chefs de l’État en RDC promulguée en juillet 2018 par « le Raïs », fixent et décrivent ce que devient un ancien président congolais.

L’article 6 de la dernière, « soumet » un sénateur à vie – le poste qu’occupe un ancien président congolais -, aux incompatibilités prévues à l’article 108 de la constitution en stipulant précisément qu’ « en sa qualité de sénateur à vie, tout ancien Président de la République élu est soumis à toutes les incompatibilités prévues par l’article 108 de la Constitution. Toutefois, il peut exercer des fonctions rémunérées conférées par un organisme international dont la République Démocratique du Congo est membre. »

Et l’article 108 de la constitution dont cette loi fait allusion, liste une série d’incompatibilités dont une qui interdit un sénateur, quoi qu’ « à vie », de compétiter pour un mandat électif : « le mandat de député national ou de sénateur est incompatible avec (…) tout autre mandat électif », est-il mentionné. Certainement le monde politique ne l’entend pas de cette oreille.

                               

Tony-Antoine Dibendila

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