De nouveau dans le grand Bandundu, Adolphe Muzito, leader du parti politique Nouvel Elan a été accueilli en pompe samedi 15 octobre 2022 à Kasongo-Lunda dans la Province de  Kwango où sévit également des conflits intercommunautaires et inter-ethnies.

Devant ses paires, l’ancien Premier Ministre a lancé un message de paix,  de l’unité et de cohésion entre la communauté de Bayaka et Teke-Humbu qui a causé la mort d’une centaine de personnes dans cette partie du pays.

« Ce sont deux frères qui ont vécus plusieurs siècles ensemble. Ce que nous venons de vivre, nous ne l’avons jamais vécu auparavant, ils ont une progéniture commune. C’est que ce qui est arrivé est arrivé », a-t-il dit, salué les potentiels que regorgent les terres de Kasongo-Lunda  avec un sol très riche sur le plan agricole.

Pour lui, II faut que « le Gouvernement travaille dans le court terme pour assurer la sécurité et protéger les populations de tous les criminels qui prennent prétexte sur ce conflit qui a eu une certaine réalité qu’on peut la dépasser. Il faut aussi que l’état intervienne sur le plan humanitaire pour secourir cette populations qui a perdu son patrimoine, les maisons qui ont été incendiées ; sur le plan alimentaire, ils ne font plus le champ, ils ne vont plus dans les rivières et forêts pour faire leur cueillette, chasse, agriculture. L’état doit aussi réhabiliter la route en moyen et long terme en même temps sur le plan judiciaire il faut que les criminels soient identifiés, arrêtés et jugés pour que des sanctions soient prises afin de prévenir l’avenir. Qu’il n’y ait plus ce genre de pratique parce que si on maintient les gens dans l’impunité, les memes causent produiront les mêmes effets », a souligné le cofondateur de la plate-forme Lamuka.

Venu dans ce coin du pays pour la deuxième fois après la première en 2011, Adolphe Muzito a également insisté sur la titrisation des terres. « Enfin, mon parti et moi-même nous nous battons pour la titrisation des terres traditionnelles afin que les droits et propriétés terriens soient respectés, les droits des exploitants soient respectés et entre les deux qu’on sache qu’elles sont les textes qui régissent le rapport les concernant, mais aussi et règlementer sur la redevance coutumière ou agricole et revoir la loi foncière proprement dite pour régler cette question de la titrisation des terres. Si cette question n’est pas résolue, nous n’allons-nous développer dans le milieu rural. Les investisseurs extérieurs comme intérieurs ne vont pas venir dans cette insécurité juridique et que l’état regarde très attentivement cette problématique », a-t-il ajouté.

Cependant, Adolphe Muzito s’est indigné du désenclavement de cette localité malgré ses ressources en fertilité de terre pour l’agriculture. « Je constate que c’est une population très importante sur un sol très riche sur le plan agricole mais qui est terriblement isolée et enclavée par rapport au reste du pays. Et la route qui nous sépare de la RN1 est plus au moins 300 kilomètres. Aussi longtemps qu’on n’aura pas fait cette route-là, je crois que le Kwango sera isolé et ne pourra pas se développer. Malheureusement, Kinshasa subira le choc parce qu’il se sera privé d’une communauté courageuse, disposant des ressources naturelles sur le plan principalement agricole qui aurait participé au développement de Kinshasa et à son épanouissement » a-t-il souligné.

Signalons que c’est dans le cadre de sa tournée pour l’élaboration de son offre politique qu’Adolphe Muzito s’est rendu à Kasongo-Lunda, une localité de la Province de Kwango.

Theo Liko