La résidence du sénateur Augustin Matata Ponyo, située dans la ville de Kinshasa, a été perquisitionnée ce mardi 3 août 2021 par les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC). L’ancien premier ministre l’a affirmé en publiant une série de tweets sur son compte officiel.

« Ma résidence vient d’être violée par une dizaine de policiers dirigés par un général. La porte de ma chambre où j’étais couché en repos médical a été cassée et j’ai été menacé pour avoir refusé de répondre à un mandat de comparution illégal sur le dossier Bukanga Lonzo », a-t-il dit.

Et d’ajouter : « Je remercie l’Autorité de services publics qui est intervenue pour arrêter cette violation inacceptable des droits de l’homme et le traumatisme de mes enfants pour avoir refusé, sur conseil de mes avocats, de répondre à plusieurs mandats de comparution illégaux du procureur général Jean-Paul Mukolo ».

En outre, Matata Ponyo prévient qu’il ne répondra jamais à un mandat d’amener « illégal » émis contre lui. « Conformément à la Constitution, je ne répondrai jamais à un mandat d’amener illégal du Procureur général Jean-Paul Mukolo qui ne respecte pas la décision du Sénat qui ne l’a pas autorisé à me poursuivre en justice sur le dossier Bukanga Lonzo. J’ai besoin de recouvrer mes immunités et mouvements ».

Pour rappel, Matata Ponyo est poursuivi par la Justice congolaise dans le cadre de l’affaire dite de zaïrianisation. Il était placé en résidence surveillée. Le 14 juillet dernier, le Parquet général près la Cour constitutionnelle avait pris la décision d’annuler l’assignation en résidence de l’ancien Premier ministre.

Jeancy Nsingi