Jean-Goubald Kalala, artiste musicien congolais et député élu de la circonscription de Mont-amba, rend hommage à Lutumba et Liyolo. Pour immortaliser ces deux icones, Goubald souhaite que l’on parle d’eux à l’école primaire, au secondaire et à l’humanité. C’était au cours d’une interview accordée à la rédaction de 4pouvoir.cd ce jeudi.  Interview

4pouvoir.cd : Que retenez-vous de ces deux grands artistes de notre pays ?

Jean-Goubald Kalala : Des amis. Lutumba, un ainé un vieux mais un ami. Le vieux Liyolo est un vieux et un ami. Voilà mon monde : le monde du cogito ergo sum « je pense donc je suis ». Simaro m’a donné une phrase que j’ai immortalisé dans ma chanson intitulée ‘’Salisa’’ .

Le vieux Liyolo on a parlé il n’y a pas longtemps, il était en Autriche pour se faire soigner. C’est un vieux que je côtoie. Lutumba demeure dans ses œuvres tel que ‘’Masuwa’’ et le vieux Liyolo avec sa référence de la main sur la place victoire. J’ai eu la grâce ou la chance de les avoir comme ami. Et ils sont parti.

4pouvoir.cd : Quel est le principal thème du feu poète Lutumba qui vous a le plus marqué ?

Jean-Goubald Kalala : L’amour. Le plus grand thème d’un artiste c’est l’amour. Le plus grand thème de Dieu c’est l’amour. Ce n’est pas pour rien que Dieu a créé l’existence, la créature avant qu’il ne créa la femme.

4pouvoir.cd : comment souhaiteriez-vous que l’on immortalise ces artistes ?

Jean-Goubald Kalala : Qu’on parle d’eux à l’école primaire, au secondaire, à l’humanité qu’on parle d’eux. Qu’on arrête de nous dire que Diego Cao a découvert l’embouchure du fleuve Congo alors que bien avant qu’il ne vienne les gens se laver là. Il a découvert ça pour qui ? pour ses compères de l’occident. Il n’a pas découvert ça pour les gens qui se lavait là. Que nous parlions de nous. Parlons de notre histoire. Nous avons une grande histoire, des mythes à brandir, nous avons des rêves.

4pouvoir.cd : Plus d’un pensent que vous avez des ressemblances avec feu Lutumba entre autre sur l’usage de la guitare. Que diriez-vous par rapport à cela ?

Jean-Goubald Kalala : Il y’a des ressemblances non seulement au niveau de la guitare mais aussi au niveau des textes pensés. Je pense mes textes. Nous pensons nos textes. Nous peignons la nature. Vieux Simaro était un peintre de la société et j’en suis un je crois.

Joe Kazumba