C’est à l’issue d’une grande activité riche en couleurs organisée par le FMMDI en partenariat avec le UNHCR à Mbuji- Mayi, chef- lieu de la province du Kasaï Oriental, que les chefs coutumiers se sont engagés  à lutter contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre dont les femmes mariées sont victimes dans cette partie du pays. Cette activité a été présidée par la vice gouverneure de la dite province.

À cette occasion liée à la cérémonie solennelle de la signature d’un acte d’engagement par les autorités coutumières  en faveur des femmes et jeunes filles victimes des VBG suite au conflit armé Kamuina Nsapu , Nathalie Kambala, Directrice de l’ONG Femme main dans la main pour le développement intégral (FMMDI) a salué la détermination de ces autorités traditionnelles.

« j’estime que ce couronnement est le fruit des efforts consentis par les parties prenantes dans la restauration de la dignité de la femme et jeune fille de Mbuji-Mayi et j’invite les chefs coutumiers de s’approprier à pieds fermes ce document et je remercie le unhcr pour son accompagnement et son appui dans cette lutte sans oublier le comité chargé de faire le suivi de cet accord afin que ce dernier soit mis en application sans faille dans les jours avenirs », a martelé Nathalie Kambala.

De leur côté, les autorités traditionnelles ont déplorés le traitement malsain que les femmes mariées sont victimes en cas de viol en affirmant :

« Nous, représentants des chefs coutumiers, leaders communautaires et sociétés civiles du Kasaï central, nous sommes préoccupés par le mauvais traitement infligé aux femmes mariées victimes de viol ainsi que par des conséquences qu’ entraîne la dislocation des familles à cause d’ une mauvaise interprétation de nos coutumes traditionnelles et leur application erronée .donc nous acceptons de considérer que le viol commis sur les femmes mariées ne constitue pas l’adultère et nous nous engageons également à convaincre les maris des survivantes des viols d’être solidaires et accepté la réconciliation », ont regretté les chefs coutumiers.

Rappelons que, plus de 200 personnes ont pris part à cette activité qui est la résultante du projet axé sur les mécanismes de prévention et la réponse de qualité sur les violences sexuelles et celles basées sur le genre.

Alain Nkongolo