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Pollution des rivières Tshikapa et Kasaï : Le ministère de l’environnement et développement durable de la coordination estudiantine de l’Unikin invite le gouvernement à créer un cadre afin d’empêcher la répétition de cette catastrophe

Pollution des rivières Tshikapa et Kasaï : Le ministère de l’environnement et développement durable de la coordination estudiantine de l’Unikin invite le gouvernement à créer un cadre afin d’empêcher la répétition de cette catastrophe

La coordination estudiantine de l’UNIKIN par le biais de son ministère de l’environnement et développement durable, en collaboration avec le département des sciences de l’environnement a organisé  une conférence samedi 29 Janvier, avec comme   thème « POLLUTION DES RIVIÈRES TSHIKAPA ET KASAÏ, SOLUTIONS GOUVERNEMENTALES ET AVIS SCIENTIFIQUES  POUR UNE GESTION DURABLE DES ÉCOSYSTÈMES AQUATIQUES EN RDC ».

Marcelin Bagaza

Un colloque qui a réuni les scientifiques et les personnalités politiques dans la salle de conférence MONEKOSO de l’école de santé publique de l’université de Kinshasa.

Dans son mot de circonstance, le numéro 1 du ministère de l’environnement et développement durable de la coordination estudiantine de l’Unikin, Bertin MBUYA KILABI, a de prime à bord, remercié le comité de gestion et les autorités académiques pour leur soutien indéfectible qui a permis à la tenue et même à la réussite de cette activité qui, selon lui, ouvrira des voies pour que la RDC avoir dans le future une génération des congolais soucieux de la protection et gestion durable des écosystèmes aquatiques.

Il a cependant déploré ce qui s’est passé dans les rivières Tshikapa et Kasaï. « Ce qui s’est passé dans les rivières Tshikapa et Kasaï était déplorable, le fait qu’une entreprise puisse déverser des substances toxiques dans les rivières qui; actions qui a engendré tant de conséquences environnementales qui, jusqu’aujourd’hui n’ont pas été très bien quantifiées », a expliqué Bertin MBUYA KILABI.

D’après lui, en ajoutant, cette pollution de deux rivières était due aussi par l’inconscience environnementale dans le chef des exploitants, des dirigeants et de nous le peuple, et cette inconscience date de longtemps. Il a dans  le même ordres d’idées, fait savoir qu’un atelier serait organisé reliant les scientifiques, le gouvernement et les élus du peuple pour mettre en place un outil qui servira à une gestion durable des écosystèmes aquatiques en RDC.

De son côté, le coordonnateur des étudiants de l’Unikin, Marcelin BAGAZA, n’a pas manqué des mots, il a, par la même occasion, remercié le recteur de l’Université de Kinshasa, le professeur Jean-Marie KAYEMBE, pour son attention particulière aux activités de la coordination estudiantine en général et celles du ministère de l’environnement et développement durable en particulier.

En effet, plusieurs personnalités scientifiques et politiques ont décortiqué les vrais problèmes et les causes néfastes de cette pollution, tout en proposant aussi les pistes de solutions afin de réparer les dommages causés et créer un cadre afin d’empêcher et éradiquer la répétition de cette catastrophe.

Dieudonné Musibono

Pour sa part, le conseiller du Chef de l’État en matière d’environnement, le professeur Dieudonné MUSIBONO, a invité le gouvernement de s’impliquer d’avantage et avoir des normes pour la protection de l’environnement. « La RDC est un pays arrosé avec un potentiel hydrique de plus de 16m3 par habitant. Nous arrivons en deuxième position après le Brésil grâce à son basin d’Amazone. Étant deuxième puissance hydrique mondial en terme d’eau douce, on devait disposer d’une politique de gestion intelligente de cette ressource malheureusement le constat nous dit le contraire », a-t-il dit.

Le chef de département des sciences de l’environnement de l’Unikin, le professeur, Biey  MAKALY, a, quant à lui, décrié la légèreté avec laquelle conduit toutes les institutions de recherches scientifiques de la RDC dans l’affaire de pollution des rivières Tshikapa et Kasaï.

Dans la foulée, le député national, Guy MAFUTA KABONGO, élu de la ville de Tshikapa, a fait savoir qu’une  plainte a été déposée contre l’entreprise minière Angolaise CATOCA DIAMOND pour indemniser la population Kasaïenne victime de cette catastrophe environnementale  ainsi que la faune et  la flore détruite. Il a  invité les autorités congolaises et les organisations non gouvernementales (ONG) de penser aux victimes de cette catastrophe. « Je vois les autorités parler du principe pollueur-payer. A ce jour, il n’y a aucun mécanisme de réparation pour arranger ce qui a été  endommagé au sein de la population Kasaienne », a déclaré Guy MAFUTA KABONGO.

Guy Mafuta

Et d’ajouter : « Nous avons initié une action en responsabilité civile parce que nous n’avons pas l’estimation du dégât environnemental exact. Je me suis résolu de défendre la population Kasaïenne qui était victime de ce désastre; nous avons saisi la justice et le procès aura lieu le 21 mars 2022, c’est un procès qui sera la plus grande action collective en RDC. Mais pour y arriver, nous avons besoin du soutien du gouvernement congolais et des organisations non gouvernementales »

Pour rappel, c’est depuis le mois d’août 2021 que le pays a vécu cette catastrophe environnementale dans les rivières Tshikapa et Kasaï, un véritable calvaire environnemental dû à la pollution de ces deux rivières à la suite des activités minières ayant déversé des substances toxiques sur cette rivière depuis l’Angola.

La rédaction

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